Le président de la République propose qu’on puisse, dans certains cas extrêmes, avoir recours à une aide active à mourir. Si le choix se résume à l’alternative entre mourir dans d’atroces souffrances ou paisiblement entouré de ceux qu’on aime, qui ne choisirait la seconde solution ? Mon penchant naturel me conduit à approuver une telle loi, mais l’honnêteté me conduit aussi à penser contre moi-même et à écouter les arguments de ceux qui ont des réserves. Ils sont de trois ordres.
D’abord, les médecins qui travaillent en soins palliatifs. La majorité de ceux qui se consacrent à accompagner les personnes en fin de vie sont contre l’évolution de la loi. Ils sont les témoins de cette réalité, lorsque la fin de vie est accompagnée : il arrive qu’il y ait de beaux moments à vivre au cours desquels des paroles essentielles sont dites. À abréger la fin de vie, on peut se priver de vrais moments de vie.
Soins palliatifs
Le second argument est celui […]