Le Premier ministre est arrivé au salon à 7 heures et a eu des discussions avec des agriculteurs avant de parcourir les allées du parc des expositions et d’assister à la traite des vaches. Face à un éleveur, il a affirmé que « le pays vous soutient« , tout en défendant l’action de son gouvernement. Le nouveau chef du Gouvernement a ensuite accordé une interview matinale à 7 h 30 au micro de RTL, avant de rencontrer la vache emblématique du Salon, nommée Oreillette.

Durant la journée qu’il va passer Porte de Versailles, il va déambuler entre les stands et échanger avec les agriculteurs, dans le but d’éviter le « cirque » auquel il a fait allusion dès dimanche et qu’il a dénoncé. L’exécutif est effectivement préoccupé par la nécessité de reprendre l’initiative après les scènes inédites d’une ouverture mouvementée du Salon de l’agriculture. Pendant sa visite de treize heures, Emmanuel Macron a été confronté à des huées et à des tensions, contrastant fortement avec l’image calme et joviale du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se promenait avec une perche à selfie.

Un duel à distance avec le RN de Jordan Bardella

Sur RTL, Gabriel Attal a accusé les responsables du Rassemblement national d’être des « passagers clandestins » de la crise agricole, affirmant que Marine Le Pen et Jordan Bardella « profitent de cette crise pour avancer qu’ils ont toutes les solutions« . Il a souligné que, malgré ses longues années au Parlement européen, le Rassemblement national n’a « absolument rien fait, rien proposé« , critiquant son incohérence dans ses votes sur la politique agricole commune (PAC). Il a spécifiquement mis en doute les actions de Marine Le Pen en demandant : « Qu’a fait Mme Le Pen depuis vingt ans au Parlement européen ? A-t-elle proposé une résolution ou un amendement ? Rien, absolument rien« , a-t-il insisté.

De son côté, la tête de liste du Rassemblement national, qui a arpenté les allées du parc des expositions pendant deux jours, n’a pas été chahutée par les agriculteurs, recevant même un accueil chaleureux de bon nombre d’exposants. « Il faut changer de logiciel. Moi, je milite pour le patriotisme économique, pour sortir l’agriculture de nos accords de libre-échange”, a répondu Jordan Bardella après une question sur son programme concernant l’agriculture.