Objet d’une journée nationale de mobilisation jeudi 18 novembre, le harcèlement – violences répétées pouvant être verbales, physiques ou psychologiques – toucherait 6 à 10% des élèves au cours de leur scolarité, rappelait en septembre un rapport du Sénat sur le sujet. Selon une enquête du ministère de l’Éducation, 5,6% des collégiens disaient être victimes de plusieurs violences pouvant s’apparenter à du harcèlement en 2017 (contre 6,9% cependant en 2013). Et le cyberharcèlement, illustré en septembre par les menaces envers des élèves nés en 2010, se développe : un quart des collégiens (25%) disaient avoir été la cible d’au moins une attaque sur les réseaux sociaux en 2017.vil
Longtemps ignoré, ce sujet a fait l’objet d’une prise de conscience accrue depuis les Assises nationales sur le harcèlement à l’école en 2011. “La révolution sur la question s’est faite il y a dix ans en France”, explique le sociologue Benjamin Moignard, spécialiste de l’école. “On était très en retard car on était un des rares pays européens qui n’avait pas de politique publique dédiée”. Signe de cet intérêt, un dispositif de prévention dans les écoles élémentaires et collèges, le programme pHARe, a été expérimenté à partir de 2019 dans six académies et […]