Surpris par le retour de l’inflation dans les économies occidentales, les économistes sont divisés sur les remèdes pour la faire baisser, entre soutien budgétaire et remontée des taux d’intérêt. « Il y a le choix entre deux approches : celle du gouvernement français qui pense que cette hausse des prix ne durera pas longtemps et qu’on peut donc remettre une louche d’argent pour soutenir la consommation, et des positions qui sont plus celles des banquiers centraux qui disent qu’il faut casser l’inflation à tout prix », a résumé en ouverture des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (sud-est de la France) le président de ce forum, Jean-Hervé Lorenzi. « La vitesse du changement, c’est-à-dire de l’installation d’un nouveau régime macroéconomique, m’a surpris », a reconnu l’économiste Christian de Boissieu. Pour la France, par exemple, l’Insee (Institut national de la statistique) prévoit un indice des prix à la consommation en hausse de 6,5 % à 7 % à l’automne, du jamais-vu depuis près de 40 ans.
En conséquence, « la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la BCE (Banque centrale européenne) entrent dans le jeu pour faire remonter les taux d’intérêt, ralentir la croissance et par ce double mécanisme viennent réduire […]