Loin de moi l’idée d’opposer les partisans des déplacements en voiture et les adeptes des mobilités douces. Certains sont obligés d’utiliser un véhicule, c’est un fait. Habiter en grande banlieue ou à la campagne confronte à une fracture territoriale que seule l’utilisation d’un véhicule personnel peut pour l’instant résoudre. Cette fracture devient à présent économique, dès lors que les tarifs des carburant et de l’énergie flambent.

Et si l’on considère de surcroît que nous avons trois ans pour inverser nos comportements en lien avec le réchauffement climatique, il est plus que temps de modifier notre manière de conduire.

Voici donc quelques conseils pour devenir un éco-conducteur, que l’on possède un véhicule thermique, hybride ou électrique.

  • Alléger sa voiture
    Cela paraît évident, mais plus le véhicule est lourd, plus il consomme. On retire donc du coffre ce qui est inutile, de même qu’on enlève barres ou coffre de toit inutilisés. Et si l’on part en vacances, on répartit dans la mesure du possible les bagages sur l’ensemble du véhicule, pas seulement dans le coffre. En thermique ou hybride, le carburant lui aussi pèse lourd, on évite donc de faire le plein – et cela permet également de faire des pauses plus fréquentes sur le trajet.
  • Vérifier la pression des pneus
    Ils sont responsables de 20% de la consommation de carburant d’un véhicule, et 70% des conducteurs rouleraient avec des pneus sous-gonflés, qui augmentent encore cette consommation.
    D’une manière générale, un véhicule bien entretenu (huile, filtre à air…) est plus économe.
  • Utiliser un site de comparateur de prix
    Ils recensent les prix les plus attractifs, y compris sur votre trajet si vous partez en vacances, comme celui du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance 2022 : www.prix-carburants.gouv.fr
  • Partir quand il y a le moins de circulation
    Les bouchons alternent arrêts et redémarrages qui pénalisent forcément la consommation. Quand on a un véhicule électrique, cela joue d’autant sur l’autonomie… et la durée du voyage.
  • Couper son moteur si l’arrêt est supérieur à 30 secondes
    On évite de consommer pour rien et on contredit une idée reçue qui prétend que redémarrer consomme davantage. Les véhicules les plus récents le font automatiquement, avec un système type « Stop and start ».
  • Modérer la climatisation
    Elle consomme jusqu’à 10% de l’énergie d’un véhicule. Quand on roule en ville, plus lentement, l’idéal est d’ouvrir les fenêtres pour aérer l’habitacle. En revanche, à grande vitesse (sur autoroute, par exemple) les vitres ouvertes altèrent l’aérodynamique, donc augmentent la consommation, la climatisation devient plus intéressante. Et l’été, on pense à se garer à l’ombre. Si ça n’était pas le cas, on fait un courant d’air dans le véhicule, toutes portes ouvertes, avant de repartir avec l’air conditionné.
  • Adopter une conduite souple
    En évitant les à-coups, accélérations brusques puis freinages intempestifs, on cherche plutôt à se caler sur une vitesse constante. Ceci suppose d’anticiper sur tout ce qui peut nécessiter d’accélérer puis décélérer, notamment à l’approche d’obstacles ou arrêts – un feu tricolore, par exemple. Inutile de réaccélérer pour freiner ensuite à trois mètres du feu. On peut aussi utiliser son élan et on laisse la voiture rouler jusqu’au point d’arrêt.
  • Réduire sa vitesse
    Cela paraît une lapalissade : moins on roule vite, moins on consomme. Diminuer sa vitesse de 10 ou 20 Km/h fait économiser environ 1,5 l de carburant tous les 100 km, ou gagner en autonomie, et ne fait perdre que quelques minutes.
  • Bien utiliser les rapports de vitesse
    Si vous avez une boite manuelle, optimisez le régime moteur. Ainsi, quand on accélère, il est préférable de monter rapidement les vitesses : lorsque le régime moteur approche les 2000 T/mn pour un moteur diesel, et 2500 T pour un moteur à essence. Le régime le plus haut est toujours le moins gourmand. Et quand on ralentit, il est préférable d’utiliser le frein moteur plutôt que de freiner, ça ne nécessite aucune énergie.
  • Utiliser les fonctions embarquées
    Outre le Stop and start, la plupart des véhicules disposent de régulateurs de vitesse – pratique sur route, ou d’une fonction « éco » – idéale en ville.

Dernier élément – et pas des moindres : 40% des trajets concerneraient des déplacements de moins de deux kilomètres. Ayez aussi le bon réflexe, pour la planète et votre santé : marchez !