« J’ai choisi d’exercer mon métier dans une association car, au contraire d’une entreprise classique, je ne travaille pas pour faire du profit.» Cela suppose néanmoins la recherche d’argent, le paiement des salaires, l’embauche et le management, inhérents à toute entreprise. Et également de faire face aux difficultés, au sein de son équipe de neuf personnes et d’une quinzaine de bénévoles. « Il y avait une personne qui n’arrivait jamais à l’heure ou ne venait pas du tout et j’ai eu beaucoup de mal dans les relations avec elle, je voulais qu’elle quitte le café. » C’est grâce au soutien du conseil d’administration d’Oh my goodness et en discutant avec l’employé que la situation s’est améliorée. « En tant que manager, on doit aussi prendre en compte les situations personnelles des gens, même au travail. Et l’on gagne en efficacité car la personne se sent comprise.»

Pour Mylène Huetz, le milieu associatif permet plus facilement de conjuguer sa foi et son travail.  La responsable estime avoir pu construire son propre management, empreint à la fois de bienveillance et de fermeté : « Mes valeurs chrétiennes guident ma façon de gérer mon équipe. Avec les employés chrétiens, nous pouvons parler de foi, avec ceux qui ne le sont pas, je ne fais pas de prosélytisme. Dans tous les cas, je prie pour chacun d’entre eux. Et je sais que l’on prie pour moi. »

Même si Mylène Huetz se sent bien dans son entreprise, elle envisage néanmoins de « voir autre chose » et retourner dans une entreprise « classique » : « Je souhaite être un témoin ailleurs pour obéir aux commandements de Jésus qui nous invite à faire des disciples. »