Contraints par la nécessité au vu de l’ampleur de la défaite, les socialistes, mais aussi les Verts et les communistes se sont résolus à accepter les conditions du leader de la France Insoumise (LFI). Inutile de jeter la pierre trop vite aux responsables de ces partis vaincus et amoindris, il fallait bien tenter quelque chose et sauver ce qui pouvait encore l’être. Soulignons en préambule que Jean-Luc Mélenchon, le patron de la France insoumise joue parfaitement l’agenda. Fort de son réel succès – plus de 22% des voix ce n’est pas rien – au premier tour de la présidentielle, il aurait eu bien tort de ne pas pousser l’avantage plus loin. Il joue là une nouvelle reconstitution de la gauche à l’image de celle qu’elle fut avec le Programme commun de 1981 ou encore de la Gauche plurielle chère à Lionel Jospin.
Différence notable cependant, pour la première fois de son histoire, la gauche est appelée à se rassembler non autour de sa force centrale, le Parti socialiste et la social-démocratie, mais autour d’une force plus radicale ou extrême dont se revendiquent les […]