Si en français le mot travail vient du latin tripalium, qui désignait un instrument de torture, en hébreu il y a deux mots différents pour évoquer cette notion. Melakah évoque le travail comme vocation et comme participation à l’œuvre de création ; avodah renvoie à la servitude, au travail comme fardeau.
Lorsque Dieu place l’humain dans le jardin pour le garder et le cultiver, il parle du travail comme vocation. Quand intervient la rupture avec Dieu et qu’il est dit que c’est à la sueur de son front que l’humain tirera désormais sa nourriture de la terre, le récit parle du travail comme servitude.
Trop souvent, on a le sentiment que l’idéal serait de vivre sans travailler, ou de travailler le […]