En 2000, la Farapej avait demandé au Credoc, Centre de recherche sur l’étude des conditions de vie, d’interroger les familles des 50 000 détenus de France pour connaître les conséquences de la prison sur leur quotidien. Les entretiens avaient montré que la détention avait trois conséquences sur les familles : des perturbations psychologiques liées au sentiment de stigmatisation ; des problèmes financiers accrus pour des familles déjà pauvres ; un bouleversement dû aux visites en prison et aux démarches pour leur proche détenu. La Farapej en avait conclu que la prison entraînait « une autre peine » venant s’ajouter à celle qui avait été infligée au condamné, la peine vécue par le père ou la mère, le conjoint, les enfants.
Un bouleversement mieux pris en compte
Alors que l’état […]