Trente ans après son lancement, le collectif Alerte lance une nouvelle campagne. Trois visuels chocs mettent en avant l’idée que la pauvreté est parfois inévitable. Sorte de fardeau que l’on transmet de génération en génération, elle touche 14 à 15% de la population française, soit 9 millions d’habitants. “Avec cette campagne, nous voulons inciter les citoyens et surtout les pouvoirs publics à agir plus”, explique Noam Leandri, le président d’Alerte, mercredi 22 janvier, lors d’un point presse organisé dans les locaux de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non-lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss). La campagne d’affichage commencera lundi. “Trois affiches seront diffusées dans une dizaine de gares, le métro parisien et 800 abribus”, ajoute Noam Leandri. Ensuite, des antennes régionales du collectif prendront le relais en déclinant la campagne. Mais Alerte entend également activer d’autres leviers pour que les choses changent rapidement.  

Ainsi, une pétition a été publiée sur le site de l’Assemblée nationale. Une manière d’inviter les parlementaires à se saisir de leur pouvoir de contrôle de l’action du gouvernement. Grâce à ce mode de diffusion, la pétition devrait faire l’objet d’un débat en commission par les députés. “Ensuite, ses membres pourront décider de porter le débat devant l’Assemblée. Un président de groupe pourra en faire autant”, précise Bruno Morel, le président d’Emmaüs. Parallèlement, le collectif a mis en demeure le gouvernement. “Il ne respecte pas l’objectif quinquennal de réduction de la pauvreté ni l’obligation de transmettre […]