A réfléchir au « monde d’après », une question me taraude… Suis-je le seul à ressentir l’incompatibilité qu’il peut y avoir à applaudir à 20h00 à grands coups de casseroles le sacrifice de soi des infirmières, et à s’indigner à 20h10 de la réouverture des écoles ? Il serait utile, me semble-t-il, de réfléchir à cette contradiction entre ce que nous reconnaissons être de la plus haute importance (le service et le don de soi) et ce que nous recherchons d’une manière quasi compulsive (la sécurité et l’assurance de l’absence de risque). Serait-ce que, dans notre soutien aux soignants, nous nous mettions en fait au centre de nos préoccupations ? Serait-ce que là encore nous craignons pour nos vies et que nous exorcisons notre peur en applaudissant celles et ceux qui bravent la mort pour assurer notre rédemption ?

Un confinement nécessaire mais…

Disons-le clairement : je m’agace comme tout le monde de […]