On ne sait pas encore qui occupera le poste de Premier ministre, mais on connaît la date de sa nomination. Mardi 10 décembre, en fin d’après-midi, Emmanuel Macron a annoncé qu’il nommerait son futur chef de gouvernement « dans 48 heures », soit jeudi 12 décembre. Une déclaration survenue en marge d’une réunion organisée à l’Élysée avec les cadres des principales forces politiques, hors RN et LFI, comme le rapporte franceinfo.

Ainsi, communistes, socialistes, républicains, écologistes et partisans du bloc présidentiel étaient réunis au Palais Bourbon pour conclure un « contrat de méthode », détaille la source. Le but de cette réunion transpartisane visait avant tout à trouver un compromis dans la formation du futur gouvernement et éviter une nouvelle censure de la part des députés de La France Insoumise et/ou du Rassemblement national.

Le programme doit primer sur la personnalité

En coulisses, les consultations présidentielles ont été appréciées par certains membres de l’entourage d’Emmanuel Macron. « Enfin ! », s’est exclamé un conseiller, se félicitant d’une tentative de négociation entre les partis de l’Assemblée. Un parlementaire souligne le choix d’une priorité au programme avant de miser sur la personnalité. Car l’essentiel est probablement là et le président ne s’en est pas caché, arguant un « cap clair » pour « 30 mois d’actions utiles pour le pays », lors de son allocution du 5 décembre dernier.

Une chose est sûre, les consultations avec les chefs de partis n’auront pas été vaines. « Celui qui sera choisi par Matignon sera tenu par l’accord conclu aujourd’hui », a précisé un conseiller auprès de franceinfo. Avant d’ajouter : « une fois topé, cela peut aller vite pour nommer ». Toutefois, la porte-parole du gouvernement a semé quelques doutes ce mercredi en conférence de presse, quant à la nomination d’un Premier ministre à la date de jeudi. D’après elle, Emmanuel Macron n’a « pas d’indication sur la temporalité à donner ». Le Président est attendu en Pologne le même jour pour rencontrer Donald Tusk. Les deux hommes devraient échanger « sur la question du soutien européen à l’Ukraine dans un nouveau contexte transatlantique, ainsi qu’en vue de la présidence polonaise du Conseil de l’UE au premier semestre 2025 », a indiqué l’Élysée.