Habituée aux déplacements urbains à bicyclette, Cécile Rivière, 25 ans, architecte à Strasbourg, avait l’habitude de voyager en avion low-cost et en bus. Jusqu’à l’été dernier où des amis l’ont encouragée à tenter l’expérience d’un périple à vélo entre la capitale européenne et Heidelberg, en Allemagne.

Après s’être entrainée en faisant plusieurs randonnées d’une journée, elle s’est lancée avec un ami, pour un voyage de six jours préparé avec soin (repérages sur des cartes spécialisées, réservations d’hébergements via Airbnb, préparation du matériel et de deux sacoches seulement…). « Parfois c’était dur : 130 km avec le vent de face… mais on repart quand même le lendemain », raconte la jeune femme, enchantée de ce qu’elle a vécu comme « une expérience de dépassement de soi ». « Le vélo permet la flexibilité et d’apprécier les paysages ; il offre un immense sentiment de liberté », estime-t-elle.

Depuis, Cécile Rivière a réitéré l’expérience en se rendant à Karlsruhe avec une amie qui découvrait cette façon de voyager de ville en ville. Pour l’instant, elle se déplace sur un vieux vélo qui « dormait » dans la cave de ses parents et qu’elle a retapé. Mais, consciente de la nécessité d’avoir du matériel adapté, elle compte bien « monter son vélo soi-même, de toutes pièces ». Pour, peut-être, partir deux semaines cet été. À Paris ou aux Pays-Bas, « le paradis du vélo. »