La semaine dernière, j’ai écrit que le report des voix pour faire barrage au Rassemblement national (RN) risquait d’être médiocre du fait des haines et des suspicions. Je me suis trompé. La forte participation des abstentionnistes et la peur de voir arriver au pouvoir un parti jugé dangereux se sont conjuguées pour fédérer un front du refus qui a contenu la vague annoncée de députés RN. Mais le boulet n’est pas passé loin et le Rassemblement national reste le parti qui a rassemblé le plus grand nombre de voix. Élection après élection, il s’installe dans le paysage politique français et on peut craindre qu’il finisse par arriver au pouvoir. Un autre thème que nous avons abordé est la grandeur du compromis en politique. Sauf à penser être le seul à avoir raison contre tout le monde, il faut avoir l’humilité de croire que l’autre dans sa différence a quelque chose à m’apporter et qu’on est toujours plus intelligents à plusieurs. S’il faut savoir être intransigeant lorsque l’essentiel est en jeu – la liberté de penser, le respect des personnes, la préoccupation environnementale –, il faut savoir trouver des compromis sur les moyens à mettre en œuvre pour permettre une vie collective plus juste et plus apaisée.
La composition de la nouvelle Assemblée conduit nécessairement à envisager des alliances car aucun camp ne pourra gouverner seul. Il faudra donc faire des compromis […]