Le procès des viols de Mazan reçoit une couverture médiatique exceptionnelle et suscite des indignations, des tribunes et des opinions. Ce traitement dit quelque chose de notre société et des dérives de la sexualité. Pour enrichir la réflexion, je voudrais évoquer deux éléments bibliques. Dans le livre de la Genèse, l’apparition de la sexualité se trouve au chapitre 2, lorsque l’homme s’écrie devant la découverte de la femme : « Cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair » (Gn 2, 23). Les commentaires rabbiniques se sont demandé pourquoi l’homme a dit « cette fois ». La conjonction suggère que d’autres tentatives avaient échoué.
Un beau midrash raconte que lorsque le Seigneur a présenté les animaux à l’humain pour qu’il les nomme, ils étaient en train de s’accoupler, l’un sur le dos de l’autre : ils ne se regardaient pas. Lorsqu’il a rencontré la femme, l’homme a compris qu’ils pourraient faire l’amour en se regardant. La sexualité humaine diffère […]