Les dernières contributions à la deuxième assemblée du synode romain sur la famille, qui se tiendra du 4 au 25 octobre prochain, sont parvenues au Vatican mercredi 15 avril. Parmi les contributions envoyées à l’archevêché de Paris, celle de l’Association française des foyers mixtes interconfessionnels chrétiens (Affmic) dont les membres regrettent que la première assemblée n’ait pas ou très peu évoqué leur situation et leurs problèmes particuliers.
Dans ce document élaboré par un groupe parisien, l’Affmic rappelle que «la vie de foi réussie d’un foyer mixte est une chance pour la famille chrétienne et une chance pour l’unité. C’est pourquoi il nous a paru nécessaire à nous, foyers mixtes français, d’attirer l’attention des Pères qui participent au Synode de 2015 sur la famille sur la nécessité d’un accompagnement pastoral des foyers interconfessionnels qui ait pour principal souci de favoriser l’épanouissement de leur vie familiale et de leur vie chrétienne».
Dans sa contribution, l’Affmic définit «quatre axes de progrès» méritant l’attention de l’Eglise catholique et de son clergé :
- une attitude plus positive vis-à-vis des couples interconfessionnels,
- une pastorale de préparation au mariage mieux adaptée associant le prêtre catholique et son homologue de l’autre confession,
- une approche moins légaliste de l’engagement demandé au conjoint catholique de faire baptiser et d’éduquer ses enfants dans l’Eglise catholique,
- et un accueil eucharistique plus ouvert pour le conjoint non catholique, «non seulement dans des circonstances particulières – les grandes étapes de la vie sacramentelle des enfants en particulier –, mais régulièrement si les membres du couple jugent en conscience qu’un partage eucharistique est nécessaire à leur vie de foi en commun».
Aujourd’hui en France, la majorité des protestants se marient avec un non-protestant. En revanche, compte tenu du nombre bien plus élevé de catholiques, même non pratiquants, il est beaucoup plus rare qu’un(e) catholique épouse un(e) protestant(e).