En 2021, l’écart s’est creusé entre les foyers les plus pauvres et les ménages les plus aisés. Comme l’explique l’Insee, la crise sanitaire du Covid a appauvri la France métropolitaine précise BFMTV. Elle a aussi eu pour effet de creuser les inégalités entre les plus modestes et les plus riches. Il y a deux ans, 9,1 millions de personnes vivaient avec moins de 1 158 euros par mois ou 1 737 euros pour un couple. Des sommes équivalentes à 60 % du niveau de vie médian.
“La moitié des personnes en situation de pauvreté ont un niveau de vie inférieur à 924 euros par mois”, précise l’Insee. Par rapport à 2020, en tenant compte de l’inflation, l’institut estime que le niveau de vie a reculé pour les 20 % de Français les plus modestes (-2,1 % pour le premier décile de revenus et -2,0 % pour le deuxième décile), alors que celui-ci a progressé pour les 20% les plus aisés (+1,6 % pour le huitième décile et +1,1 % pour le neuvième décile). Dans le même temps, le niveau de vie médian a reculé de 0,3 %.
Les revenus des plus riches 3,4 fois supérieurs à ceux des plus pauvres
Si bien qu’en 2021, les 20 % de Français les plus riches concentraient 38,3 % de la masse totale des niveaux de vie. Une part supérieure à celle enregistrée en 2019 et 2020, et proche de celle constatée en 2018. Ainsi, les revenus des Français les plus aisés étaient 4,5 fois supérieurs à ceux des 20 % les plus modestes. En revanche, le niveau de vie des 10 % les plus riches est 3,4 fois plus important que celui de 10 % des personnes les plus pauvres. Ce qui équivaut au niveau de 2019.
Ces écarts sont en grande partie liés à la fin de la crise sanitaire. Les aides financières versées exceptionnellement en 2020, notamment aux ménages les plus modestes, avaient participé à la réduction du taux de pauvreté et des inégalités de revenus, affirme l’Insee. Mais elles n’ont pas été reconduites. C’est le cas, notamment, de l’aide exceptionnelle de solidarité Covid.
Inflation et réforme
L’Insee précise également que certaines prestations sociales sont revalorisées en fonction de l’inflation de l’année précédente. Dans le contexte d’inflation galopante actuelle, cette hausse n’a pas permis de maintenir le pouvoir d’achat en 2021. L’application de la réforme des allocations pour le logement, “qui a conduit à une baisse du montant total d’aides au logement versé par rapport à ce qu’il aurait été sans réforme”, a sans doute elle aussi participé à creuser les écarts.