Dans votre dernier ouvrage, vous parlez de « maltraitance cléricale » envers les laïcs. Que voulez-vous dire ?
Après que le concile Concile Vatican II (1962-1965) ait voulu promouvoir les laïcs et leur ait ouvert les portes du savoir et des responsabilités paroissiales, le pape Jean-Paul II a au contraire renforcé le pouvoir des prêtres. Aujourd’hui, nous vivons sur cette lancée et l’institution catholique s’arc-boute sur son mode de fonctionnement clérical, par corporatisme. Cette ecclésiologie fait du prêtre un « autre Christ ». Mais tout chrétien est un autre Christ, et Jésus est le seul prêtre. Or le terme de « prêtre » n’est présent dans les évangiles qu’à travers le « Grand-Prêtre » qui condamne Jésus. Et les communautés judéo-chrétiennes des premiers siècles ne font pas appel à la fonction sacerdotale, mais confient des responsabilités à des […]