Près d’un an après le scandale Orpea – qui révélait des situations de maltraitance dues à la réduction des coûts dans les Ehpad du groupe – la Défenseure des droits -, Claire Hédon, s’apprête à publier un rapport qui juge sévèrement la réponse de l’État face à la situation. Dimanche 15 janvier, cette dernière révélait pourtant dans Le Parisien, que le nombre de signalements pour « maltraitance” et “atteintes aux droits » était en hausse. Selon le quotidien, le fait que les familles soient de plus en plus enclines à dénoncer les dysfonctionnements qui touchent leurs proches serait l’un des éléments qui expliquerait l’augmentation du nombre de signalements.

« Seules 9% de nos préconisations se sont traduites par une action »

Hier, la Défenseure des droits faisait part de son appréciation dans le JDD « Nous constatons toujours des atteintes aux droits des résidents en Ehpad […]. La réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur des atteintes dénoncées, ni de l’urgence.” Le prochain rapport fera état du suivi des 64 recommandations émises en mai 2021, et selon l’ancienne présidente d’ATD Quart-Monde, “seules 9 % de nos préconisations se sont traduites par une action, 55 % ont fait l’objet d’annonces, mais peinent à se matérialiser, et 36 % restent sans réponse ».

« La réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur

L’un des champs d’action choisi par le Gouvernement pour pallier le problème : la mise en place d’un plan de contrôle assuré dans les Ehpad tous les deux ans, contre seulement un contrôle tous les vingt à trente ans au moment de la sortie du livre “Les Fossoyeurs”. Si Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, assure que 1 400 inspections ont été menées entre février et décembre 2022, seules 700 auraient été faites d’après un collectif d’inspecteurs des agences régionales cité dans Le Canard enchaîné