En 2012, Réforme s’était interrogé sur ces symboles de Noël. Petit tour d’horizon.

Le sapin

Le premier « arbre de Noël » apparaît à Sélestat en Alsace en 1521. Il arrive en France de l’intérieur en 1738, apporté par l’épouse lorraine de Louis XV, Marie Leszczynska. Avant cela, la tradition était plutôt de planter un tel arbre au mois de mai, et ce rite portait le nom de « esmayen », qui signifie « planter le mai » en alsacien. Mai et décembre, « ce sont les deux axes de l’année, été et hiver, matérialisés par un arbre à feuilles persistantes comme symbole de la permanence et du renouveau perpétuel de la nature », analyse Philippe Walter, professeur de littérature française au Moyen Âge à l’université Stendhal de Grenoble et directeur du Centre de recherche sur l’imaginaire.

Rien de chrétien à la base, donc. Pourtant, au milieu du XIXe siècle, les écoles du dimanche protestantes vont généraliser la « fête de l’arbre » comme outil pédagogique pour enseigner aux enfants la signification de Noël, selon Anne Ruolt, enseignante à l’Institut biblique de Nogent, docteur en sciences de l’éducation. Il s’agit d’une « introduction germanique » dont l’objectif était d’« attirer l’attention des enfants en faisant appel aux sentiments et à l’imaginaire, au-delà de l’intellect. Cet arbre devait émerveiller les enfants pour les amener à réfléchir ». Il se voulait une matérialisation du Psaume 1er, qui décrit le croyant comme « un arbre restant toujours vert ». […]