Emmanuel Macron n’a décidément pas la partie facile. Pour la seconde fois d’affilée depuis son élection à la charge suprême de l’Etat, le président de la République doit tenter d’apaiser un pays prisonnier de profondes divisions. Exercice difficile auquel cependant il s’était déjà essayé il y a un an, jour pour jour. La crise dite des Gilets jaunes, dont le feu couve toujours sous les braises, se découple avec celle engendrée par la réforme du système des retraites. Entouré d’une poignée de collaborateurs, aux côtés de sa femme Brigitte, plongé dans le décor féerique du fort de Brégançon (Var), Emmanuel Macron a écrit, réécrit et encore réécrit son allocution cruciale. Sa mission relevait d’une gageure: apaiser, à défaut de convaincre. Les contestations contre le projet de réforme des retraites s’affaiblissent mais l’opinion publique n’est toujours pas acquise à la cause de l’exécutif. Son intervention tombe à la veille de la relance en grandes hostilités sociales et peu avant le démarrage des négociations avec les confédérations syndicales. Comme le 31 décembre 2018, sa parole sera […]