La question de l’écologie est une question profondément théologique. Quel est notre rapport au monde, à la nature ? Quel est le pacte, ou plutôt l’alliance pour reprendre un terme biblique, qui nous unit à la nature ? Aujourd’hui, l’ensemble des théologiens et des Églises se saisissent du sujet pour nous aider à penser ou même repenser notre lien avec la planète. Combien de temps avons-nous perdu ? Sans doute trop… Dans les années 1960, aux États-Unis, les théologiens du process, avec leur manière originale de comprendre le monde comme un flux d’événements interactifs, furent parmi les premiers à mettre en avant cette problématique : l’être humain est dépendant de son environnement. Il a un pouvoir : générer du chaos ou entrer dans le « dynamisme créateur de Dieu », pour reprendre le titre de l’ouvrage d’André Gounelle sur cette théologie.

Mais on peut remonter le fil de l’histoire chrétienne : François d’Assise (dont curieusement l’Église fit un saint, alors que ce fut l’un des hommes les plus critiques sur l’institution du Vatican…) n’était certes pas « écologiste », mais il invita à un rapport simplifié avec […]