Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage au XIXe siècle, jouèrent un rôle majeur au sein du féminisme naissant aux Etats-Unis. Les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ces Lettres sur l’égalité des sexes, elles condamnent avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livrent en particulier à une analyse libre et nouvelle d’un certain nombre de passages bibliques sur les relations entre l’homme et la femme. Précédé d’une passionnante introduction historique du professeur Michel Grandjean, ce texte méconnu garde toute son actualité au moment où les Etats-Unis s’apprêtent peut-être à élire la première femme présidente.
Traduction, notes et présentation : Michel Grandjean
Sarah Grimké (1792–1873) et Angelina Grimké (1805–1879) ont été des militantes de la lutte contre l’esclavage et parmi les premières femmes à utiliser des arguments théologiques pour défendre le droit et l’égalité des femmes.
Michel Grandjean est professeur d’histoire du christianisme à la Faculté de théologie de l’Université de Genève.