« Mais puisque l’on vous dit que c’est joué. Le vainqueur a été désigné, il est élu. » Cette célèbre formule ironique de Philippe Séguin à l’égard de la candidature d’Édouard Balladur, alors encensé par les médias, pouvait s’appliquer jusqu’il y a peu à l’élection présidentielle de 2022. Comme nous pouvions l’écrire dans un article du même journal il y a deux mois, l’élection présidentielle ne semblait plus pouvoir nous réserver de surprise et aboutir logiquement à un second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Sauf qu’une élection est rarement jouée d’avance. On prête à François Hollande la formule : « Rien ne se passe jamais comme prévu » à propos des campagnes électorales.
Depuis quelques semaines les lignes sont en train de bouger. Le chef de l’État ne profite pas d’une campagne de vaccination qui présente les mêmes défaillances que la gestion des débuts de la crise Covid, l’an dernier. La gauche reste très divisée et ne semble pas en capacité de peser, le score cumulé de ses candidats ne dépassant pas les 30 %. Leur union paraît pour le moment un vœu pieux.
Xavier Bertrand, une troisième voie possible ?
Seule la droite semble encore en capacité d’empêcher le match annoncé. Elle souffre depuis 2017 d’une absence de […]