On est ce que l’on fait, disait mon professeur de philosophie de terminale. Il illustrait cette évidence par la notion de courage. Une personne peut-elle se dire courageuse si elle ne l’a jamais été en actes ? Bien sûr que non. Le courage n’est pas seulement un sentiment intérieur mais sa manifestation concrète par des actes. L’épître de Jacques, qui vient questionner la très protestante Sola Gratia, interpelle. « Mes frères et sœurs, à quoi servirait-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi s’il ne le démontre pas par ses actes ? Une telle foi peut-elle le sauver? »

L’idée de cet éditorial n’est pas de jeter un nouveau pavé dans la mare des débats théologiques et exégétiques, ni de revêtir des habits pastoraux que je n’ai pas. Il s’agit plutôt de stimuler une réflexion sur nos […]