Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes au début du mois de décembre 2024. À quelques semaines de cette échéance, la ville de Paris a présenté, mardi 15 octobre, son projet d’aménagement des abords de l’édifice religieux victime d’un violent incendie en avril 2019. L’architecte retenu a promis un parvis conçu « comme une clairière », afin d’offrir un peu de fraîcheur aux visiteurs en été. Mais ce n’est pas tout, le futur aménagement devrait faciliter l’accès à la Seine, et l’actuel parking souterrain sera transformé en espace d’accueil. Un projet global chiffré à 50 millions d’euros, rapporte Ouest-France.
La ville va déposer les permis d’aménager et de construire aux alentours de l’édifice avec l’objectif de lancer les travaux dans un an. Et trois ans plus tard, en 2028, « rendre à la cathédrale l’écrin dans lequel elle va pouvoir briller, dans un environnement calme et apaisé », a promis la maire PS Anne Hidalgo. David Belliard, son adjoint en charge de la transformation de l’espace public, a dévoilé quelques images des futurs abords de Notre-Dame sur le réseau social X.
« Être plus résilients au changement climatique »
Ce chantier vise à adapter les alentours du chef-d’œuvre de l’art gothique au réchauffement climatique. « C’est la question première que nous nous sommes posée, pour que ce legs patrimonial que nous avons reçu en héritage puisse s’inscrire pleinement dans une ville du XXIe siècle », a souligné Anne Hidalgo lors de la conférence de presse.
Confrontée à des étés de plus en plus chauds, Paris sait qu’« on ne va pas tout changer, on s’inscrit dans une longue histoire qu’on veut faire évoluer pour être plus résilients au changement climatique », a précisé Bas Smets, l’architecte paysagiste belge en charge du projet d’aménagement du parvis. Pour obtenir un effet clairière, 150 arbres seront plantés de chaque côté du parvis. De quoi permettre d’organiser des files d’attente à l’ombre l’été, pour les visiteurs. Avant l’incendie, ils étaient entre 12 et 15 millions à visiter Notre-Dame de Paris chaque année.
Une promenade couverte de 3 000 m²
La fraîcheur sera accentuée par une fine lame d’eau de cinq millimètres, activée ponctuellement. Quid du sol ? Le parvis restera un sol minéral, avec des dalles calcaires de dimensions semblables à celles de l’intérieur de la cathédrale.
En sous-sol, la transformation du parking, fermé depuis l’incendie, en espace d’accueil, offrira une promenade couverte de 3 000 m². En effet, la dalle intermédiaire du parking cédera par exemple sa place à une librairie, un café, des sanitaires… De nouvelles structures reliées à la crypte archéologique. « Ce sera comme un passage parisien » donnant « un accès direct aux quais de Seine », grâce à de nouveaux percements, décrit Susanne Elisson, architecte de l’agence GRAU en charge de l’aménagement du parvis. Ce cheminement permettra, selon elle, de ressortir face à la cathédrale « avec une vision très rapprochée de l’édifice, comme c’était le cas au Moyen Âge« .
Un tour de la cathédrale
Le square Jean-XXIII, pour le moment complètement chamboulé par l’installation de la base vie de chantier, retrouvera son dessin d’origine. Et ses grilles. L’annonce de la volonté de les retirer pour en faire une pelouse ouverte avait, en effet, provoqué une polémique. Mais le projet présenté mardi prévoit cependant une nouveauté : les grilles restaurées créeront une ouverture qui n’existe plus aujourd’hui. Elle « permettra de faire le tour de la cathédrale par le sud », a indiqué Ariel Weil, maire de Paris Centre.