La préfecture de la Martinique a annoncé ce lundi 23 septembre la prolongation du couvre-feu partiel jusqu’au jeudi 26 septembre, en précisant qu’il serait élargi au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences urbaines sur cette île française des Caraïbes. Dans un communiqué relayé par Le Parisien, la préfecture a indiqué que « le préfet a renouvelé l’arrêté de couvre-feu qu’il avait pris la semaine précédente en l’étendant au quartier de Sainte-Thérèse. » Ces troubles ont touché plusieurs communes de l’île, dans un contexte de mobilisation contre la vie chère depuis début septembre, avec des forces de l’ordre ciblées par des tirs à balle réelle.

Pour y remédier, la huitième Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité d’élite créée en 2021 et spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, a été envoyée en Martinique samedi soir. De plus, les « manifestations revendicatives » non déclarées ont été interdites pendant le week-end dans plusieurs communes, bien que cette interdiction n’ait pas été renouvelée. En complément, le préfet a mis en place d’autres mesures restrictives, comme l’interdiction de la vente d’essence aux particuliers et l’achat et la vente de produits explosifs, ces interdictions restant en vigueur jusqu’au « lundi 30 septembre 2024 à 18 heures. »

Un couvre-feu instauré en Guadeloupe

De son côté, le préfet de Guadeloupe a lui annoncé, lundi 23 septembre, le retour d’un couvre-feu des mineurs dans sept secteurs de l’île afin de « limiter la délinquance des jeunes » en raison des « violences urbaines. » Cette mesure, en vigueur de 22h00 à 05h00 locales, s’applique aux secteurs suivants : Boucan et Bébel à Sainte-Rose, Poucet et Mare-Gaillard au Gosier, Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre, ainsi que Boisripeaux aux Abymes. Cette décision a été précisée dans un communiqué par le préfet Xavier Lefort, en raison des violences urbaines survenues depuis le 18 septembre.

Depuis le début de ces violences urbaines, les personnes interpellées sont principalement des mineurs, y compris un jeune de douze ans et deux adolescents de seize et dix-sept ans, selon la préfecture. Pendant le couvre-feu, les mineurs devront être accompagnés de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale pour pouvoir sortir. L’arrêté préfectoral mentionne des incidents tels que des barricades, des barrages routiers et des incendies de radars. De plus, la préfecture a signalé que les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierres et de cocktails Molotov lors de ces troubles.