Les migrants ne sont pas des criminels, ce sont des travailleurs internationaux”, pouvait-on lire sur une banderole tenue par l’une des personnes participant à ce convoi humain, indique Le Monde, qui cite l’AFP. Dans la foule était également scandé : “Liberté, liberté”. Lundi 6 juin, une caravane rassemblant des milliers de migrants est partie du sud du Mexique en direction des États-Unis. C’était également le premier jour du Sommet des Amériques qui a lieu à Los Angeles et où les enjeux migratoires doivent être évoqués.

Le Monde précise que le groupe, mélangeant hommes, femmes et enfants originaires d’Amérique centrale et du Venezuela, est parti de Tapachula (État du Chiapas), dans le sud du Mexique, non loin de la frontière avec le Guatemala. En somme, de nombreuses familles, rapporte TV5 Monde. “Ça fait un mois qu’on est là, et ils n’ont rien résolu concernant les visas humanitaires, déplore Robinson Reyes, un migrant colombien. Nous ne sommes pas violents, nous voulons juste un avenir”.

Fuir la pauvreté et la violence

Beaucoup espèrent attirer l’attention avec l’ouverture du Sommet des Amériques qui se déroule en ce moment. Luis Garcia, de l’ONG Centre pour la dignité humaine, accompagne les migrants. D’après Le Point, qui cite également une déclaration faite à l’AFP, l’associatif explique : “Nous disons aux chefs d’État des pays qui se réunissent aujourd’hui au Sommet des Amériques que les femmes et les enfants migrants, que les familles des migrants, ne sont pas des monnaies d’échange” pour “des intérêts idéologiques et politiques”.

Interrogé par TV5 Monde, Luis Garcia Villagran, un militant pour les droits des migrants, interpelle le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador — qui a par ailleurs décidé de ne pas se rendre à l’événement (car certains pays comme Cuba, le Venezuela ou le Nicaragua y ont été exclus par les États-Unis). “Nous lui demandons, en tant qu’être humain, de trouver un accord. Il y a trop de gens qui ont voulu faire de Tapachula une prison migratoire”, accuse-t-il. Alors que les élections de mi-mandat aux États-Unis approchent, le président américain, Joe Biden, espère conclure un accord migratoire régional. Un nombre croissant de personnes tentent de gagner le pays, fuyant la pauvreté et la violence en Amérique centrale notamment.