C’est une des actions parmi toutes celles menées par l’association pendant l’année dans les écoles, dans la rue ou avec des partenaires associatifs.

La Cimade hors les murs ! Dans la rue, les salles des fêtes, de cinéma ou de spectacle, sur les marchés ou même dans des églises, les actions de la Cimade sortiront de leurs espaces habituels pendant le festival Migrant’scène, qui se tient du 15 novembre au 7 décembre. En 2024, 308 actions ont eu lieu. « Cette année, une trentaine d’actions est organisée en Savoie avec une vingtaine de partenaires associatifs, structures, collectivités locales… témoigne Michel Delberghe du groupe Cimade à Chambéry. Le discours de la Cimade est certes un peu dilué mais le collectif partage des valeurs communes et son audience permet de toucher plus largement. » Migrant’scène mobilise considérablement pendant quelques semaines, mais il ne représente que la moitié des événements organisés par l’association. En 2024, plus de 500 animations, ciné-débats, conférences, spectacles, expositions, concerts, rencontres littéraires, animations de rue, repas partagés, etc., avaient eu lieu en plus des 308 actions du festival.

« Près de 600 bénévoles sont engagés sur ces actions. Migrant’scène est la première grande action visible et fédératrice que l’association a créée dans les années 2000 pour changer les regards sur les personnes étrangères grâce à l’art et la culture, explique Cathy Le Goff, coordinatrice nationale des actions de sensibilisation à la Cimade. L’association avait alors observé que l’opinion publique se dégradait envers les populations immigrées. Les préjugés étaient de plus en plus forts envers les personnes étrangères. En plus de son action de plaidoyer auprès des pouvoirs publics, il fallait viser le grand public. » Cette action de sensibilisation est donc apparue indispensable à la Cimade en soutien des actions d’aide juridique et de plaidoyer qu’elle mène depuis sa création en 1939.

Redonner du souffle

Pour certains bénévoles, ces actions festives redonnent aussi du souffle. C’est le cas pour Marie Decq, bénévole en « accompagnement juridique des étrangers » à la permanence de Lens. « C’est parfois une désespérance de ne pas voir les dossiers administratifs aboutir. Heureusement que nous menons des actions plus politiques ou de sensibilisation pour retrouver le sens de notre activité du quotidien. » Ainsi, en août, la Cimade a tenu un stand pendant quatre jours au musée du Louvre-Lens et a présenté son exposition sur les cabanes. « C’était une belle opportunité d’élargir notre action auprès des visiteurs du musée. »

Régulièrement, la Cimade se rend dans les établissements scolaires. Romana Bekkaï, bénévole depuis 2021 en Île-de-France, intervient dans les établissements scolaires avec des outils et des jeux pour sensibiliser les élèves aux difficultés rencontrées par les […]