“Nous étions Claude Lanzmann et moi-même amis depuis environ trente-cinq ans. Je peux dire que, hormis ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, il était la personne dont je me sentais le plus proche au monde. Notre amitié tenait d’une relation affective extrême. Il a changé ma vie parce qu’il a changé mon éclairage sur la vie.  Il avait sur les êtres une emprise très forte, une influence considérable sur le plan physique et spirituel. Avec lui, c’est sûr, on ne pouvait pas être tiède.

Sa radicalité même obligeait à choisir : si on l’acceptait, alors on aimait Claude Lanzmann comme il était, si l’on nourrissait à son égard quelque distance, alors on rejetait Claude Lanzmann en bloc. À rebours ce que certains s’imaginaient, c’était un bloc de […]