La semaine politique du 23 juin a été marquée par l’annonce du dépôt d’une motion de censure par le Parti socialiste à l’encontre du gouvernement de François Bayrou, suite à l’échec du dialogue social à l’occasion du « conclave » sur la réforme des retraites. En parallèle, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé en début de semaine la création de « La France humaniste », son nouveau parti. Outre-Atlantique, le projet de loi budgétaire porté par Donald Trump est en cours d’examen par le Sénat américain. Côté français, on note le rejet de la proposition de loi visant à suspendre l’exécution immédiate des peines d’inéligibilité et le vote de l’Assemblée nationale sur l’alignement des prestations sociales entre la métropole et Mayotte.

Discussions au point mort sur la réforme des retraites

Le Parti socialiste l’avait évoqué et a joint les gestes à la parole. Ses soixante-six membres ont ainsi déposé une motion de censure jeudi 26 juin à l’encontre du gouvernement piloté par François Bayrou. C’est à la suite de l’échec du dialogue social au cours du « conclave » portant sur la réforme des retraites que les députés socialistes ont décidé d’agir, une démarche que le Premier ministre a qualifiée de « blague », rapporte Le Parisien. La motion sera examinée mardi 1er juillet, avec l’appui de l’ancien président de la République, François Hollande, sous réserve que le Rassemblement national ne soit pas de la partie.

Dominique de Villepin fait son retour avec « La France humaniste »

L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, renaît de ses cendres en politique. Dans un retour que l’on voyait se profiler depuis quelques mois, même si le principal intéressé a souvent botté en touche, notamment quant à sa possible candidature pour l’élection présidentielle de 2027, il fonde ainsi « La France humaniste », peut-on également lire dans les colonnes du Parisien. Ce nouvel élément du paysage politique français se veut ouvert à tous et propose une adhésion gratuite, tandis que l’ancien résident de Matignon n’en sera que le président d’honneur.

Le projet de loi budgétaire de Donald Trump débattu au Sénat

Du côté des États-Unis, le président américain jubile alors que le Sénat a voté l’ouverture des débats concernant son mégaprojet de loi budgétaire ou, comme il l’appelle affectueusement, « la grande et belle loi », rapporte Euronews. Déjà votée par la Chambre des représentants, elle doit être adoptée par le Sénat, pour ensuite repasser devant la chambre basse avant de pouvoir être définitivement signée. Donald Trump espère que cet événement surviendra le 4 juillet, jour de fête nationale au pays de l’Oncle Sam. Même si le Sénat pourrait se prononcer dès ce lundi 30 juin, le timing reste extrêmement serré pour que le locataire de la Maison-Blanche voie son souhait se réaliser.

Rejet du texte visant à suspendre l’exécution immédiate des peines d’inéligibilité

L’Assemblée nationale s’est prononcée le 26 juin pour le maintien de l’exécution immédiate des peines d’inéligibilité, relève franceinfo. Cette proposition de loi avait été déposée rapidement après l’annonce de la condamnation de Marine Le Pen et sa sanction assortie d’une peine d’inéligibilité de cinq ans. Ce sont Éric Ciotti et les députés du parti UDR qui sont à l’origine de cette proposition de loi qui a été massivement rejetée par le bloc central et la gauche, notamment car le texte a pour but non dissimulé de remédier à la situation dans laquelle se trouve la cheffe de file du groupe RN à l’Assemblée nationale. Si elle n’obtient pas gain de cause en appel, elle ne pourra pas se présenter comme candidate à l’élection présidentielle de 2027.

Alignement des prestations sociales entre Mayotte et la métropole

La chambre basse du Parlement français a voté en faveur de l’alignement des prestations sociales entre la métropole et l’archipel de Mayotte, le samedi 28 juin à une heure très matinale (une heure du matin), rapporte Le Monde. C’est ainsi pour une harmonisation des prestations sociales d’ici 2031 entre la France métropolitaine et Mayotte, département le plus pauvre du territoire français, que les députés ont adopté à l’unanimité. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a salué la mesure dans un communiqué, concluant que « grâce à ce texte, nous avançons résolument vers l’égalité réelle pour les Mahorais ».