Au cœur de la déferlante médiatique qui a suivi les multiples infections au Covid à la Porte Ouverte de Mulhouse (PO), qu’est-ce qui a motivé votre échange et quelle était la teneur principale de votre message pour Samuel Peterschmitt ?

Georgina Dufoix (GD): Ce qui m’a motivée est le goût de la justice. Quand j’ai lu les déclarations de la personne en charge de la préfecture qui reprochait à la Porte Ouverte de ne pas avoir pris les bonnes mesures barrières alors qu’elle venait de recevoir, dans le même quartier de Mulhouse le Président de la République sans masque ni mesure barrière, j’ai pressenti que l’objectif était de leur faire porter le chapeau et que c’était une réelle injustice. Personne n’était conscient des mesures barrières ou de l’utilité des masques au début février 2020, pas plus la préfecture que la Porte Ouverte.

J’ai alors pensé que l’objectif était de tout leur mettre sur le dos comme ils l’avaient fait pour moi au moment du sang contaminé (en avril 1991 un article a été publié dans L’Evénement, prouvant que le CNTS a distribué des produits sanguins contaminés, ndlr). Tout va alors très vite. Les informateurs se renvoient les informations comme une sorte d’écho qui rebondirait de murs en murs et rares sont ceux qui cherchent la vérité des faits.

J’ai gardé en mémoire un exemple précis de ce qui m’avait marquée à l’époque. J’avais un document qui montrait que […]