Aux États-Unis, l’élection de Donald Trump souligne que la vérité au sens de l’adéquation d’une parole à une réalité n’a plus aucune valeur. Lorsque le candidat prétendait que des immigrés volaient les chiens et les chats domestiques pour les manger ou que certains ont vu leur garçon partir à l’école le matin pour revenir fille le soir, même son public sait que ce n’est pas vrai, mais il se retrouve dans cette fiction qui parle à son imaginaire et alimente une pulsion irréfléchie contre les étrangers et l’évolution de la société.

La montée des actes antisémites depuis un an – et même avant l’agression israélienne à Gaza – souligne le refus de l’altérité et la difficulté à accepter un peuple particulier qui se définit d’abord par une loi et une pratique. L’intransigeance de groupes d’extrême gauche qui refusent le […]