La marche de samedi, contre les violences faites aux femmes, a réuni des milliers de participants dans toute la France. Le lendemain, le gouvernement a annoncé l’envoi en Guadeloupe de membres des forces d’élite du GIGN et du Raid, pour tenter de stopper les violences causées par des anti-pass sanitaires. Là-bas, comme en métropole, le Covid-19 infecte de plus en plus de personnes. À l’étranger, le dernier moine de Tibéhirine est mort dans son monastère marocain, et en Haïti deux otages parmi les 17 Nord-Américains enlevés mi-octobre ont été libérés.

#NousToutes

Plusieurs milliers de femmes et d’hommes ont défilé contre les violences sexistes et sexuelles partout en France, samedi 20 novembre, répondant à l’appel du collectif #NousToutes. Pour la première fois, un cortège chrétien participait à la manifestation, rapporte Réforme. Ces rassemblements étaient également l’occasion d’« exiger des politiques publiques à la hauteur » contre ce fléau. En marge du cortège parisien, de violents heurts ont éclaté entre les féministes d’extrême droite du collectif Némésis et des antifascistes, rapporte Le Figaro. Dès le lendemain, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, a mis en avant « quatre lois en quatre ans pour améliorer le droit des femmes », rapporte BFM TV. « Il faut maintenant que cela descende sur le terrain », a-t-elle plaidé, estimant que « nous vivons une transition féministe », qui explique l’absence d’amélioration dans le domaine des violences faites aux femmes, pourtant grande cause du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Le Raid et le GIGN en Guadeloupe

En Guadeloupe, la situation est restée très tendue tout au long du week-end. En proie à des barrages routiers et des émeutes depuis plusieurs jours, est sous le coup d’un couvre-feu qui court jusqu’au mardi 23 au matin, de 18 heures à 5 heures. Lancée par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes opposé au pass sanitaire et à l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19, la mobilisation a donné lieu à de nombreuses violences, au point que le gouvernement a décidé suspendre l’accueil des élèves dans les écoles, collèges et lycées, lundi, et d’envoyer en renfort une cinquantaine de membres des forces d’élite du GIGN et du Raid, afin de rétablir l’ordre, indique LCI

Cinquième vague

Alors que la France fait face à un rebond des cas de contaminations au Covid-19, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a estimé, dimanche sur Europe 1, que « cette cinquième vague commence de façon fulgurante ». « On a une augmentation des cas de quasi 80% en une semaine, avec 17.000 cas quotidiens », a-t-il chiffré, avant de se dire confiant en raison de la « très large couverture vaccinale » observée en France. 

Le dernier moine de Tibéhirine est mort

Au Maroc, dimanche, le dernier moine de Tibéhirine est mort à l’âge de 97 ans dans son monastère de Midelt. Il était le dernier survivant du drame de 1996. Cette année-là, le frère Jean-Pierre Schumacher avait échappé au massacre de Tibéhirine, lors de la guerre civile algérienne. Sept moines trappistes du monastère avaient été assassinés après avoir été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, puis séquestrés pendant plusieurs semaines. Le presque centenaire n’avait pas été enlevé, précise Le Parisien.

Deux missionnaires libérés

Deux otages parmi un groupe de 17 missionnaires nord-américains et leurs proches enlevés le 16 octobre, après la visite d’un orphelinat, à proximité de la capitale haïtienne Port-au-Prince, ont été libérés selon un communiqué de Christian Aid Ministries. L’organisation religieuse à laquelle ils appartiennent indique également : « Seules des informations limitées peuvent être fournies, mais nous sommes en mesure d’indiquer que les deux otages qui ont été libérés sont sains et saufs, ont bon moral et sont pris en charge », selon Le Figaro.