Il s’agit de la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens, souligne France 24 : la pollution aux particules fines a été, en 2019, la cause de 307.000 décès prématurés dans l’UE. Publié le lundi 15 novembre par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), un rapport précise que plus de la moitié de ces vies pourraient être sauvées si les 27 pays membres respectaient les objectifs de qualité de l’air fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Pologne, qui dénombre 39.300 morts liés à la pollution aux particules fines, est le pays européen le plus touché relativement à sa population. Selon l’AEE, l’Allemagne et la France en recensent respectivement 53.800 et 29.800.
7 millions de morts prématurées
Mais les chiffres ont tout de même diminué. En 2018, le nombre de morts liés aux particules fines s’élevait à 346.000. Pis, dans les années 1990, celles-ci provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE. D’après l’AEE, la nette baisse de 2019 s’explique notamment par des conditions météorologiques favorables mais surtout par l’amélioration croissante de la qualité de l’air en Europe. Autres points positifs : la tendance était également à la baisse pour les particules d’ozone (O3), avec 16.800 morts prématurées, un recul de 13% sur un an. Idem pour les décès prématurés en lien avec le dioxyde d’azote (NO2), gaz produit majoritairement par les véhicules et les centrales techniques, qui ont chuté d’un quart entre 2018 et 2019.
Malgré tout, la pollution de l’air fait, annuellement, 7 millions de morts prématurées. Elle atteint presque des niveaux proches du tabagisme ou de la mauvaise alimentation, rappelle France 24. “Investir dans un chauffage, une mobilité, une agriculture et une industrie plus propres permet d’améliorer la santé, la productivité et la qualité de vie de tous les Européens, et notamment des plus vulnérables”, soutient le directeur de l’AEE Hans Bruyninckx. L’UE a pour objectif de réduire d’au moins 55% en 2030 le nombre de décès prématurés causés par les particules fines, par rapport aux chiffres de 2005. Un objectif qui, à ce rythme, pourrait être atteint d’ici 2032.