En France, un protestant sur cinq n’était pas protestant auparavant, mais il l’est devenu, selon une enquête de l’Institut français d’opinion publique (IFOP). Sur cent de ces néo-protestants, 59 étaient auparavant catholiques, 28 sans religion, 11 d’une autre religion et 2 étaient musulmans. En Allemagne du Nord, l’Église Protestante est en croissance: dans l’Église du Nord (qui couvre Hambourg, le Land de Schleswig-Holstein et celui du Mecklembourg), le nombre de personnes qui sont entrées dans l’Église Protestante a augmenté de 3017 personnes en 2014 à 3140 personnes en 2015. En même temps, les protestants qui sont membres de l’Eglise hésitent de plus en plus à quitter l’Eglise: le nombre de personnes qui ont quitté l’Église Protestante a reculé en 2015 d’un quart en comparaison avec l’année 2014.
Ce sont en particulier les jeunes adultes, âgés de 20 à 40 ans, qui découvrent l’Eglise. Ils expriment quasi unanimement un besoin de se détacher du matérialisme et de la consommation excessive, de se recentrer sur le présent au lieu de projeter leur bonheur dans un avenir incertain. Les crises de la société actuelle leur donnent raison: la sécurité d’emploi est de plus en plus incertaine, les entreprises délocalisent des secteurs entiers vers les pays du tiers monde. Il s’ajoute le chômage, le terrorisme, les catastrophes naturelles, le réchauffement climatique, le problème du stockage des déchets radioactifs. Ce qui a été dans le passé la grande vision de la société occidentale: l’idée du progrès et du bonheur terrestre se révèle aujourd’hui comme perspective peu fiable. […]