Dans une tribune, 1400 scientifiques appellent les candidats à la présidentielle et les médias à sortir de l’inaction quant aux enjeux environnementaux. La Fondation Abbé-Pierre a sévèrement taclé le bilan quinquennal d’Emmanuel Macron sur le mal-logement. L’actuel chef de l’État est toujours en tête des sondages pendant que Marine Le Pen et Éric Zemmour, qui étaient en meetings interposés ce week-end, se retrouvent pour la première fois à égalité dans les sondages. À gauche, Christiane Taubira entend gouverner le pays avec plus de démocratie et veut en finir avec la figure d’un président tout-puissant.

Climat : 1400 scientifiques appellent à sortir de “l’inaction”

Plusieurs chercheurs, dont certains appartiennent au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ou Haut Conseil pour le climat, dénoncent dans une tribune, relayée le 1er février par France Info, l’absence de débats sur la crise climatique et environnementale dans la campagne présidentielle. Ils appellent les candidats ainsi que les médias à s’emparer de ces sujets cruciaux pour notre avenir. “Alors que se multiplient les discours de l’inaction, il est plus que jamais essentiel de pouvoir délibérer sereinement sur les alternatives, les opportunités et les contraintes des différentes options envisagées, en cessant de déconnecter les choix techniques et les dimensions économiques, sociales, territoriales. Pour cette raison, les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle, et leurs conditions de mise en œuvre”, conclut le texte.

Mal-logement : le bilan de Macron taclé par la Fondation Abbé-Pierre

Dans son rapport publié le 1er février, la Fondation Abbé-Pierre dresse un bilan quinquennal de l’actuel président français sur le mal-logement qui n’est “pas à la hauteur” des enjeux à ses yeux. Globalement, elle déplore un “aveuglement des responsables politiques” sur la question du logement. Mais la fondation insiste sur le gouvernement sortant, note Le Point : “De manière générale, il apparaît que le logement n’a jamais été une priorité de l’exécutif au cours de ce mandat”, dénonce-t-elle.

Sondage : Zemmour et Le Pen à égalité, Macron toujours en tête 

D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour le Parisien/Aujourd’hui en France et France Info, publié samedi 5 février, l’écart s’est rétréci entre les deux candidats d’extrême droite et ils sont même à égalité avec 14% des intentions de vote au premier tour du scrutin. C’est la première fois qu’ils se retrouvent avec le même score, derrière Emmanuel Macron (24%) et la candidate de droite Valérie Pécresse (16,5%). Si ces deux derniers étaient au second tour, le duel, lui aussi serait plus serré : 53% pour le président sortant, contre 47% pour la présidente de la région Ile-de-France.

Duel à distance entre les deux candidats d’extrême droite 

Samedi 5 février, alors qu’un sondage les mettait à égalité au premier tour, Éric Zemmour et Marine Le Pen se sont livrés un duel à distance. Objectif : installer une dynamique en leur faveur, précise 20 Minutes. Le premier était en meeting à Lille et la seconde à Reims. Les deux camps assurent que le timing des deux rassemblements n’a pas été décidé exprès.

Taubira veut supprimer l’article 49.3 pour plus de démocratie 

Dans un entretien au Journal du dimanche paru le 6 février, l’ex-ministre de la Justice a listé les principales mesures démocratiques de son programme. “Je veux mettre la France, avec les Français, sur le chemin d’une nouvelle République, et en finir avec la monarchie présidentielle”, a indiqué Christiane Taubira. “Je ne veux pas d’un président tout-puissant, omniscient. On sort d’une présidence très bonapartiste. Cette conception de l’État a infantilisé le peuple”, a ajouté la gagnante de la Primaire populaire. Elle souhaite “une vraie séparation des pouvoirs” et avance qu’il faut “redonner au Parlement la maîtrise de son agenda et de son ordre du jour. Je supprimerai le 49.3, qui est un passage en force”. “Je supprimerai aussi le droit de dissolution. Quand l’Assemblée nationale l’agace, le président la contraint ou la dissout : ce n’est plus possible”, dit-elle.