Christiane Taubira est arrivée dimanche soir en tête de la Primaire populaire, bien que les principaux candidats aient refusé de reconnaitre la légitimité du scrutin. La veille l’écologiste Yannick Jadot présentait son programme de lutte contre le changement climatique et les inégalités sociales. Jeudi, le presque candidat Emmanuel Macron a lancé son site de campagne. Du côté de l’extrême droite, Éric Zemmour a réussi à rallier le CNIP, petit parti de droite qui soutenait avant le Rassemblement national, lequel fait face à de nombreuses défections au profit du polémiste.

Taubira remporte la Primaire populaire 

Au soir du dimanche 30 janvier, Christiane Taubira a remporté, sans surprise, la Primaire populaire, rapporte France Inter. Sur les 467.000 inscrits à cette initiative citoyenne, 392.738 se sont prononcés, soit un taux de participation de 84,1%. “Merci pour votre confiance”, a déclaré Christiane Taubira, devant ses militants réunis à Paris. Et d’ajouter : “Nous voulons une gauche unie, nous voulons une gauche debout, nous avons une belle route devant nous, je suis fière, je mesure le poids de cette confiance, nous n’avons pas le droit d’abandonner.” Mais les autres principaux candidats (Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Yannick Jadot) ont refusé de reconnaitre la légitimité de ce scrutin.

Jadot présente son programme

Samedi 29 janvier, le candidat écologiste était en meeting à Lyon, où il a présenté les grands axes de son programme, précise Le Monde. Lutte contre le changement climatique et contre les inégalités sociales ont été au coeur de son discours. “La crise financière, le creusement des inégalités, cette pandémie, le culte de la croissance aveugle, l’individualisme, l’effondrement de la biodiversité, les féminicides, et bien entendu le dérèglement climatique ne sont pas une fatalité”, a-t-il martelé. Il a fustigé les “plus riches qui font sécession, s’exonérant chaque jour un peu plus de leurs responsabilités fiscales, sociales et climatiques”.

Macron lance son site de campagne 

Il n’est pas encore officiellement candidat. Mais le site de campagne d’Emmanuel Macron, avecvous2022.fr, a été lancé par la majorité présidentielle, jeudi 27 janvier, indique 20 Minutes. Le site invite les internautes à “faire entendre leur voix” sur “un sujet qui les touche” qu’ils aimeraient “voir au cœur du débat public” pour l’élection présidentielle de 2022. Sur la vidéo de présentation, Emmanuel Macron n’apparaît pas. Pas même que sur le site. Reste que l’initiative a été confirmée par son équipe de campagne, précisent Les Echos. “Vous ne vous reconnaissez pas dans les déclarations des candidats à l’élection présidentielle ? C’est normal, ils ne parlent pas de vous, ils parlent d’eux. Notre démarche est à l’opposé de ça”, indique le site sur sa page d’accueil, en proposant par ailleurs de s’inscrire à une lettre d’information pour suivre “l’actualité de la campagne”.

Le CNIP rallie Zemmour

Le Centre national des indépendants et paysans rallie le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, note Le Monde. Marine Le Pen vient donc de perdre un nouveau soutien, celui de ce petit parti de droite que la présidente du RN avait appuyé l’an dernier lors des régionales. “Les 69 membres du comité directeur du parti (son parlement) se sont prononcés à 71 % pour le candidat d’extrême droite (49 voix), 27,5 % ont voté pour Marine Le Pen (19 voix), 1,45 % (une seule voix) pour Valérie Pécresse”, écrit le quotidien.

La “sympathie” de Jean-Marie Le Pen pour Zemmour 

Alors que Marine Le Pen fait face à de nombreuses défections au sein de son parti au profit de son concurrent d’extrême droite Éric Zemmour, Jean-Marie Le Pen a finalement apporté son soutien à sa fille. Le tout planait pourtant, indique Le Monde. “Bien sûr, je soutiens ma fille qui est la candidate du Rassemblement national. C’est assez naturel”, a-t-il précisé dimanche sur LCI. Il a cependant confié avoir de la “sympathie” pour Éric Zemmour, minimisant par ailleurs les derniers ralliements du Rassemblement national au polémiste.