L’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, s’est officiellement déclarée candidate et a dit qu’elle se soumettrait à la primaire populaire. Les responsables de cette instance citoyenne ont d’ailleurs annoncé la liste des sept candidats de gauche en lice, dont Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo font partie, bien qu’ils et elle ne s’y soumettront pas. Un peu plus tôt, la candidate socialiste a dévoilé son programme. À droite, la candidate LR Valérie Pécresse a visité un camp de migrant en Grèce et le candidat d’extrême droite Éric Zemmour s’est illustré dans une nouvelle polémique à propos des enfants handicapés.
Taubira officiellement candidate
C’est acté. Samedi 15 janvier, au 20 heures de France 2, l’ancienne garde des Sceaux s’est dit “extrêmement fière et heureuse” d’être candidate à l’Élysée. Soit quelques heures après avoir officiellement déclaré sa candidature à Lyon. “Nous sommes toutes et tous convaincus que la seule chance de la gauche, c’est l’union”, a-t-elle insisté, soulignant que ce quinquennat avait été “rude pour les plus pauvres” : “Les gens se battent pour leurs salaires, le climat, les violences faites aux femmes. Ils ont besoin de l’accompagnement de la puissance publique”. Christiane Taubira a également affirmé qu’elle reconnaît la primaire populaire d’initiative citoyenne organisée du 27 au 30 janvier, à la différence d’autres candidats de gauche.
Primaire populaire : sept candidats de gauche
Le même jour, les responsables de la primaire populaire ont annoncé la liste des sept candidats en lice, écrit Le Huffpost. “Les sept candidats seront Anna Agueb-Porterie, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Pierre Larrouturou, Charlotte Marchandise, Jean-Luc Mélenchon et Christiane Taubira”, ont-ils précisé. Le candidat communiste Fabien Roussel, n’est pas de la partie car il n’a pas été présélectionné cet été au cours d’un premier vote. D’après les organisateurs, 300.000 personnes sont inscrites sur leur plateforme. Christiane Taubira est par ailleurs la seule, parmi les principaux candidats, à participer de son plein gré à cette instance citoyenne, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo refusant de s’y soumettre.
Le programme d’Hidalgo
Tandis qu’elle peine dans les sondages qui lui donnent environ 5% des intentions de vote, Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la présidentielle, a dévoilé son programme le jeudi 13 janvier : 70 propositions pour réunir la France. Elle souhaite notamment augmenter les salaires et mettre fin aux trop grands écarts de rémunération, rapporte France Info. “Dès mon arrivée au pouvoir, j’augmenterai le SMIC de 15% (ce qui correspond à 200 euros nets de plus par mois)”, écrit Anne Hidalgo. L’actuelle maire de Paris souhaite aussi créer un fonds pour la réindustrialisation et un “bouclier” logement. Sur le plan écologique, elle entend nommer un ministre du Climat et instaurer un ISF climatique. Sur le volet politique, elle veut instaurer le droit de vote à 16 ans et reconnaître le vote blanc. Augmenter le nombre de médecins pour lutter contre les déserts médicaux fait partie de ses propositions sur la santé.
Pécresse en visite dans un camp de migrants en Grèce
La candidate LR Valérie Pécresse a été accueillie, samedi 15 janvier, par les autorités grecques. Objectif : asseoir sa stature internationale, écrit France Info. Elle a ainsi visité une structure flambant neuve qui accueille des migrants, sur l’île de Samos. Selon la candidate pour qui l’immigration est un cheval de bataille, les conditions d’accueil et de contrôle des migrants sont “quand même assez remarquables : les ONG rentrent, il y a des écoles pour les enfants, une très grande sécurité, un vrai confort d’accueil… Et en même temps, il y a une vraie fermeté. Si on n’a pas le droit d’être là, on retourne dans son pays”, a-t-elle déclaré.
Handicap : Zemmour souhaite des écoles spécialisées
Nouvelle polémique autour du candidat d’extrême droit Éric Zemmour. Vendredi 14 janvier, en déplacement dans le Nord, il a dénoncé “l’obsession de l’inclusion” et plaidé l’existence des “établissements spécialisés” pour les enfants handicapés. “Je pense qu’il faut effectivement des établissements spécialisés. Je pense que – sauf les gens qui sont légèrement handicapés, évidemment, qui peuvent rentrer dans la classe […] – l’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là, qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants. Donc je pense qu’il faut effectivement des enseignants spécialisés qui s’en occupent”, a-t-il déclaré. Les enfants porteurs d’un handicap “non-léger”, donc, sont “invités à rester entre eux, afin de ne pas perturber la bonne marche de l’école. Autistes, trisomiques, aveugles, sourds, paraplégiques, dyslexiques, polyhandicapés… Hop, tout le monde à part, ça fera moins mauvais genre”, ironise Libération.