C’est un moment qui pourrait être décisif. En 2017, Marine Le Pen et Emmanuel Macron avaient déjà croisé le fer lors d’un débat suivi par 16,4 millions de téléspectateurs, note 20 minutes. Et, il y a cinq ans, Marine Le Pen avait perdu trois points dans les sondages à l’issue de sa performance, jugée ratée pour beaucoup de Français. Le président sortant et la candidate d’extrême droite se retrouvent une fois de plus, cette année, pour défendre leurs programmes et tenter de convaincre celles et ceux qui sont encore indécis.
À quelle heure et sur quelle chaîne ?
Ce débat d’entre-deux-tours, organisé en France depuis 1974, sera diffusé ce mercredi 20 avril par TF1 et France 2, à partir de 21 heures. Il sera aussi possible de suivre cet événement sur les autres chaînes d’informations des deux groupes, précise 20 minutes : LCI (canal 26), France Info (canal 27) et Public Sénat (canal 13). Autre précision : c’est Marine Le Pen qui, après un tirage au sort, a été désignée pour ouvrir les hostilités sur le thème du pouvoir d’achat.
Qui animera le débat ?
Léa Salamé, journaliste politique de France 2, et Gilles Bouleau, du 20 Heures de TF1, animeront ce débat d’entre-deux-tours. La désignation de ce duo a fait l’objet d’un accord entre les deux chaînes et les équipes de campagne, précise 20 minutes. Si Emmanuel Macron et Marine Le Pen n’avaient pas été consultés, ce choix aurait peut-être été différent, fait-on savoir du côté de France Télévisions. On parle notamment de la présentatrice des 20 Heures de France 2, Anne-Sophie Lapix : Jordan Bardella, président par intérim du RN, avait même annoncé sur CNews que “Marine Le Pen ne souhaite pas qu’Anne-Sophie Lapix anime le débat”, la journaliste n’arrivant pas à “dissimuler son hostilité”.
“Un débat n’est pas une interview, ni un talk-show avec des journalistes impliqués, voire partie prenante. Dans un débat, les journalistes posent les questions, relancent, interviennent, ils sont comme des arbitres de match”, indique Laurent Guimier, directeur de l’information de France Télévisions, à Ouest France. “Nous sommes les gardiens du temple, du temps, du chronomètre. À nous d’être les garants de l’impartialité et de la bonne tenue du débat. Un rôle spécifique, auquel aucune autre expérience ne s’apparente”, soutient Gilles Bouleau.
Des changements par rapport au débat de 2017 ?
Outre le contexte qui a bien évidemment changé, le réalisateur est différent : Didier Froehly (qui pilote Vendredi tout est permis, animé par Arthur) a été choisi pour chapeauter la réalisation de l’émission. Trois caméras de plus qu’il y a cinq ans, soit seize au total, seront mobilisées sur le plateau de la Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). De plus, le réalisateur veillera au grain quant aux plans de coupe. En 2017, on avait vu la candidate d’extrême droite se perdre dans ses fiches, rappelle 20 minutes : ainsi, lorsqu’un candidat parle, seuls les plans sur le regard de son adversaire seront autorisés. Autre différence par rapport à il y a cinq ans : Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne seront pas sur la même table. En effet, les deux finalistes seront installés sur deux tables séparées de 2,50 mètres, elles-mêmes situées à quatre mètres de l’espace dédié aux deux présentateurs.