Jamais les expressions “être à l’ombre” ou “être au frais” n’auront aussi mal porté leur nom. Alors que les périodes de canicule se succèdent, les détenus de la maison d’arrêt de Nanterre en promenade sont amassés autour d’un point d’eau pour se rafraîchir, tant bien que mal. À Nanterre, comme dans de nombreuses autres maisons d’arrêt, les détenus sont enfermés 22h sur 24 dans leur cellule, sans volet et équipées d’un simple lavabo. Les douches, collectives, ne sont accessibles que trois fois par semaine alors que le mercure affiche 40 degrés en région parisienne.
“L’été c’est difficilement supportable”, explique un détenu, interrogé par la sénatrice de Paris Esther Benbassa, qui avait invité l’AFP à une visite de l’établissement pénitentiaire. “Le pire, c’est entre 14h et 16h. Ceux qui n’ont pas de ventilateur, ils sont morts”, poursuit ce jeune homme de 27 ans, incarcéré à Nanterre depuis huit mois.
Système D
“Il faudrait plus de douches, en plus y a de la moisissure dans celles qu’on a. En cellule, on met des serviettes mouillées au frigo et après on les accroche à la fenêtre pour faire baisser la température”, poursuit-il. De nombreuses fenêtres sont recouvertes de draps, t-shirts ou […]