Du 20 au 26 novembre se déroulent les Journées nationales prison qui existent depuis 1991. Le thème est : « Les oubliés de la société ». Partout des animations ont pour but d’interpeller le public, nous tous, afin de nous faire réfléchir sur la question de l’incarcération, qui semble vue par nos dirigeants et bien trop de nos contemporains comme la panacée en matière de réponse à la délinquance. En Europe du Nord, on en ferme (des prisons)… chez nous on enferme (des individus).
À l’écart des villes
Les prisons sont construites le plus à l’écart possible des villes (comme les cimetières, voire les maisons de retraite), il y a tellement de choses que nous ne voudrions pas voir, dans notre société qui aspire au risque zéro. Fin de la violence, de la délinquance, de la mort, de la maladie, des accidents ?
Mises ainsi à l’écart les personnes détenues, leurs familles, le personnel même, peuvent sortir de notre champ de vision, de nos pensées. Comme l’écrit une formule percutante du dossier proposé par le Groupe national de concertation prison : « Oublier n’est pas un acte passif, c’est aussi un acte volontaire. »
Nous croyons, en enfermant les infracteurs, protéger notre société. Encore faudrait-il faire en sorte de profiter de ce temps de mise à l’écart pour leur donner les moyens de transformer leur chemin de vie, on appelle ça « éviter la récidive ». Pour cela, des actions d’éducation, de formation, de soin, d’accompagnement thérapeutique devraient être mises en place de manière infiniment plus systématique. Pour aider un […]