Certains sont venus quasi tous les jours assister à ce procès historique qui a débuté le 8 septembre dernier. C’est le cas de Bruno Poncet, survivant du Bataclan, cité par France Info. “C’est notre repère et d’un seul coup, ça va s’arrêter. Alors c’est bien, c’est juillet et août, donc il y aura un peu de vacances pour passer à autre chose et voir le soleil. Mais effectivement, il y a peut-être un sentiment de manque, parce que ça fait quand même neuf mois qu’on ne vit que de ça. Pour moi, c’était vital”, dit-il.
Neuf mois après le début du procès, les plaidoiries des parties civiles doivent se tenir mardi 7 juin. Le lendemain, ce sera le réquisitoire. On sent donc la fin du procès approcher. Et comme nombre de victimes ou proches de victimes, c’est un mélange de soulagement et d’angoisse qui se fait ressentir. “Il va vraiment y avoir un vide”, note Philippe Dupeyron, également cité par France Info.
“Atténuer le choc”
Ce dernier, qui est président de l’association de victimes 13onze15 fraternité et vérité, prédit les frustrations de ceux qui, notamment, ne seront pas satisfaits du verdict ou du déroulement du procès. “On va offrir la constitution de groupes de parole pour être à leur écoute, pour les aider dans ce qui ne va pas manquer d’être, c’est vrai, une nouvelle épreuve”, ajoute-t-il.
“Ce sujet de l’après-procès revient très régulièrement parmi nos adhérents”, abonde Arthur Dénouveaux, président de Life for Paris, auprès du Parisien. L’association a prévu d’organiser des événements pour “rassembler tout le monde” et “atténuer le choc”. Beaucoup de liens se sont créés. “C’est comme une traversée dans laquelle il y a plusieurs cercles qui se superposent avec différents visages. Ces visages vont nous manquer”, témoigne le frère d’une victime de La Belle Équipe, au Parisien. Après les réquisitions, la défense prendra la parole à partir du 13 Juin. Le verdict, lui, est attendu le 29 juin prochain.