Aujourd’hui, Marine d’Allancé se dédie à l’intégration de la protection de l’environnement par les entreprises. Elle noue des partenariats avec les acteurs économiques privés, pour développer la prise en compte de la biodiversité et du climat dans leur stratégie.
Entreprise, une étape découverte
Née en 1990 dans une famille chrétienne ouverte sur le monde, Marine grandit à Lille. Elle fait ses études de sciences politiques et de commerce, en Amérique du Nord puis à Paris. Ensuite, elle intègre un cabinet parisien de conseil en entreprise avec l’envie de développer ses compétences, tout en découvrant le monde des entreprises, leurs enjeux à court et long terme. Pendant 4 ans, elle a appréhendé les enjeux économiques, financiers, humains de l’entreprise, mais aussi écologiques.
Depuis toujours, Marine a eu envie de comprendre les enjeux de son temps et de trouver ce qui donne un sens à son existence. Elle l’a trouvé dans sa relation à Dieu. Sa foi nourrit son espérance : « J’entends tous les jours que les choses ne vont pas dans la bonne direction, qu’il faudrait en faire beaucoup plus, que nous sommes irresponsables », s’indigne-telle.
« C’est vrai ! Mais je crois fermement, que Dieu a un plan de salut pour ce monde, et qu’Il nous invite, tous autant que nous sommes, avec la force qu’Il nous a donnée et dans les lieux où Il nous a placés, à œuvrer en jardiniers responsables de sa création ». Dans un contexte de réchauffement climatique, de perte de la biodiversité et de tensions croissantes sur les ressources, la foi de Marine est une force qui la soutient.
Engagement ancré dans la théologie
Marine se déplace à vélo et vit sobrement pour être en cohérence avec les enjeux qu’elle défend au quotidien. Dans sa paroisse du Marais, Marine est co-responsable de la Green Team, une équipe qui veille à faire grandir l’Église en responsabilité vis-à-vis de la création. S’appuyant sur le label Église Verte, ils mettent en place des pratiques plus sobres dans le temple, comme la gestion des déchets, les achats durables, la gestion des locaux et la biodiversité.
Leur objectif est aussi de permettre aux paroissiens de réfléchir à la question. Ils se réunissent une foi par mois et dans l’année, ils organisent un culte pour la création, une soirée de louange, des conférences ou ateliers. « Je crois que mes actes écologiques ne me sauveront pas. Mon bilan carbone ou mes bonnes pratiques du quotidien ne me justifieront pas », affirme-telle. « Mais, c’est une cause que je porte, parce que c’est le défi de notre époque, parce que je fais partie des privilégiés de cette Terre qui ont des marges de manœuvre, et parce que je veux honorer la responsabilité que me confie le Seigneur ».
Marine est aussi impliquée dans deux associations. A Rocha est une association chrétienne qui depuis plus de 30 ans, fait le travail de conservation à travers le monde, gère des sites dans des lieux où la biodiversité est souvent menacée et sensibilise des Églises, notamment à travers l’engagement dans le label Église Verte. L’autre, l’AlterTour, une association laïque. Chaque été, cette dernière propose un tour à vélo de 6 semaines en France à la découverte des alternatives sociales, écologiques, solidaires et culturelles. Une manière d’aller à la rencontre de ceux qui inventent un monde plus durable, plus juste, plus souhaitable.