Sur le fond, Emmanuel Macron n’a rien dit aux Français qu’ils ne savaient déjà, mercredi 5 mars, lors d’une allocation télévisée. La Russie menace l’Europe et a commencé une agression à bas bruits dans le domaine digital, les États-Unis sont susceptibles de lâcher l’Europe (même si tout n’est pas perdu), et l’Ukraine subit une guerre affreuse et mortifère. L’Europe doit donc se renforcer. En termes d’information, rien de nouveau. L’objet de ce discours était de préparer le pays à un infléchissement de la politique en faisant de la sécurité la priorité première. Le président a présenté un schéma qui mettait en valeur l’augmentation du budget des armées, mais en soulignant qu’elle était moins importante que celle de la Russie. En sous-titre, nous avons entendu que l’effort devait être accru, et comme il a annoncé qu’il n’y aurait pas d’impôts supplémentaires, ce sera au détriment d’autres budgets.
Machiavel disait que la fondation de la cité ne devait pas viser le bien, mais l’évitement du mal à tout prix, quoi qu’il en coûte dirait-on aujourd’hui. Dans la […]