Au travail, 30 % des hommes expriment leur religiosité, contre 17 % des femmes, selon l’enquête annuelle de l’Institut Montaigne. Publiée mercredi 5 juillet, elle met également en avant le fait que les femmes sont plus nombreuses à faire des demandes d’absence et d’aménagement du temps de travail ou à porter des signes religieux visibles. En revanche, elles refusent beaucoup plus rarement que les hommes de réaliser des tâches ou de travailler avec des personnes, etc.
La catégorie d’âge influe également sur le comportement des personnes. Ainsi, les salariés les plus concernés par le fait religieux au travail ont moins de 35 ans. Les 26 à 30 ans (23 %) et les 31 à 35 ans (23 %), le sont plus que les 20 à 25 ans (18 %). Selon l’enquête, les moins de 25 ans sont également ceux qui émettent le plus de refus. Il en va de même pour les catégories professionnelles que sont les “ouvriers” (35 %) et les “employés” (40 %). Par ailleurs, il apparaît que plus le niveau des qualifications des salariés croyants augmente, moins le fait religieux est présent dans les situations de travail.
Une vision de moins en moins positive
Si le fait religieux concerne toutes les entreprises, petites, moyennes ou grandes, celles comptant plus de 500 salariés concentrent les parts les plus importantes de situations (plus de 65 %). En effet, la grande taille de ces entreprises favorise l’apparition de phénomènes de groupe et l’apparition de situations plus complexes.
L’enquête aboutit à un autre constat : si, pour le moment, la perception des comportements des salariés pratiquants au travail reste globalement positive, elle tend à se dégrader depuis deux ans. Celle-ci est mesurée à l’aide de cinq indicateurs, qui se dégradent tous. Parmi eux figurent la bonne réalisation du travail (35 % d’insatisfaits en 2022 contre 29 % en 2020-2021), la tendance des collègues croyants à être revendicatifs (32 % en 2022 contre 29 % en 2020-2021).
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