Le mouvement #MeToo a marqué un tournant historique. Pour la première fois à cette échelle, la parole des femmes s’est libérée et le monde a dû ouvrir les yeux : les violences sexuelles ne sont pas des cas isolés, mais un phénomène systémique. Cette prise de conscience a déclenché des discussions essentielles sur le consentement, sur le fait que Monsieur Tout-le-Monde peut être un abuseur, et sur l’ampleur des violences de genre. On estime qu’une femme sur trois dans le monde subit des violences physiques et/ou sexuelles au cours de sa vie.

Malgré cette prise de conscience, la violence persiste à grande échelle. En France, 137 féminicides ont été recensés en 2024, tandis qu’une étude menée en Suisse la même année révèle qu’un tiers des femmes de 16 à 25 ans a subi du harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Parallèlement, la consommation de pornographie s’est généralisée, façonnant des imaginaires souvent marqués par la domination et la violence.

Guerre des sexes…

Face à cette réalité, les réactions des femmes sont variées. Certaines choisissent de se protéger en renonçant aux relations avec les hommes, tandis que d’autres adoptent une démarche militante : le lesbianisme politique refuse les relations hétérosexuelles pour contester un système perçu comme oppressif. Le mouvement 4B, né en Corée du Sud, prône quatre principes […]