A l’Assemblée nationale, les débats reprennent ce lundi 13 février au cours de l’après-midi. Il s’agit de la deuxième et déjà dernière semaine d’examen. En effet, tout doit se terminer vendredi à minuit. Le texte partira ensuite au Sénat.
La première semaine, les discussions ont été particulièrement tendues et marquées par des polémiques. Jeudi 9 février, le député insoumis Thomas Portes a publié une photo où il se met en scène, écharpe tricolore en bandoulière, le pied sur un ballon à l’effigie du ministre du travail. L’élu a refusé de s’excuser dans l’hémicycle.
Le 10 février, les députés ont toutefois adopté un premier article actant la suppression des régimes spéciaux existants dont ceux de la RATP et des industries électriques et gazières.
Cette semaine s’annonce particulièrement chargée au point que certains se demandent si, faute de temps, l’article 7, qui porte sur le recul de l’âge de départ, puisse faire l’objet d’un réel débat et d’un vote. Il reste encore 15 800 amendements à étudier à partir de ce lundi 13 février.
La menace d’une France à l’arrêt
Au total, les Français sont descendus dans la rue quatre fois. La mobilisation se veut massive e et attire également la jeunesse. Lors de la première journée d’action, le jeudi 19 février, quelque 1,13 millions de manifestants ont marché contre la réforme des retraites. C’est l’une des plus grandes mobilisations depuis 40 ans. En 2019, les manifestants étaient beaucoup moins nombreux. Parmi les préoccupations des Français, les femmes qui pourraient être pénalisées par ces changements.
Samedi 11 février, pour la quatrième journée d’action contre la réforme des retraites, les manifestations ont rassemblé 963 000 personnes en France, dont 93 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. La CGT a recensé de son côté plus de 2,5 millions de manifestants dans toute la France. L’intersyndicale, toujours unie, met en garde : si le gouvernement devait rester sourd aux revendications, elle menace de mettre la France à l’arrêt le 7 mars, après les vacances scolaires. L’exécutif espère voir sa réforme appliquée dès la fin de l’été 2023.