Après une large mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, Sébastien Lecornu invite les huit organisations syndicales à une discussion ce mercredi, à 20 heures. Ce dimanche, le parti Renaissance fait sa rentrée politique à Arras, animée par les ambitions présidentielles de Gabriel Attal. Un autre ancien Premier ministre, Michel Barnier, renoue avec ses ambitions politiques en arrivant en tête du premier tour des élections législatives partielles à Paris. Dans le même temps, Joël Guerriau, sénateur centriste et accusé d’avoir tenté de droguer la députée Sandrine Josso, démissionnera de son mandat en octobre. Enfin, plusieurs mairies comptent bien faire flotter le drapeau palestinien, malgré l’interdiction du ministère de l’Intérieur.

Sébastien Lecornu rencontrera l’intersyndicale mercredi

Deux jours après la mobilisation du 18 septembre, le Premier ministre et fidèle allié d’Emmanuel Macron propose à l’intersyndicale composée de la CFDT, la CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires, de les rencontrer, mercredi à 10 heures.
Peut-être a-t-il été alerté par l’« ultimatum » fixé par les huit syndicats pendant la mobilisation qui a rassemblé plus de 500 000 manifestants selon les autorités. Ils demandent l’abandon du budget proposé par François Bayrou, de l’année blanche, de la suppression des 3 000 postes de fonctionnaires ou encore de la réforme de l’assurance chômage. L’intersyndicale demeure vent debout contre la réforme des retraites. Si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils prévoient « une nouvelle journée de grève ».

La rentrée politique du parti Renaissance, avec à sa tête Gabriel Attal

L’ancien Premier ministre, à la tête de Renaissance depuis moins d’un an, organise sa première rentrée politique à la tête du parti présidentiel, à Arras, ce dimanche 21 septembre. Il cherche à imprimer sa marque et garde l’élection présidentielle de 2027 en ligne de mire. Il est persuadé que les Français attendent « avec impatience » cette élection, ne serait-ce que pour « tourner la page du chaos », rapporte Le Monde. Le leader du parti prône « une nouvelle République » sans pour autant afficher de rupture avec les mandats d’Emmanuel Macron, dont il n’a fait l’objet d’aucune critique pendant son discours de près d’une heure. Il prend tout de même le soin de fustiger sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale en juin 2024. Cela sur fond de slogans « Attal président ! ».

Le sénateur Joël Guerriau annonce sa démission

L’élu centriste de Loire-Atlantique va démissionner le 6 octobre 2025, selon l’agence nantaise API News. Le sénateur a confirmé cette décision dans un courrier adressé aux maires du département. Il affirme au média que sa démission « n’est pas une conséquence de son affaire judiciaire, mais la traduction d’un engagement pris lors des sénatoriales de 2023 ». Pour rappel, l’homme de 67 ans est soupçonné d’avoir tenté de droguer la députée Sandrine Josso en 2023.
Son départ serait lié à une toute autre raison, a souligné l’agence qui cite le futur ex-sénateur : « À mi-mandat, il avait prévu de céder son siège à sa colistière Marie-Pierre Guérin, maire de La Meilleraye-de-Bretagne (Loire-Atlantique), dont la présence permettra ainsi de renforcer la représentation des communes rurales au Sénat ». Dans un communiqué, la députée Sandrine Josso confie son dégoût : « Ce scénario n’abuse plus personne. Encore une fois, c’est l’agresseur qui choisit son calendrier, son récit, sa sortie. Il ne s’agit pas d’un acte de responsabilité ou de décence : il s’agit d’un repli stratégique, à quelques mois de son procès et après avoir largement profité des privilèges attachés à sa fonction ».

Des drapeaux palestiniens sur les mairies

Des mairies de gauche souhaitent lancer un appel à la solidarité en ce jour de reconnaissance de l’État palestinien par la France à l’ONU. L’initiative divise au sein de la classe politique. Le ministère de l’Intérieur a interdit cette pratique, jugée contraire au principe de neutralité du service public. Une semaine avant, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, avait écrit une lettre à Emmanuel Macron l’exhortant d’ »autoriser ce pavoisement ». Le socialiste a également appelé sur X à faire « flotter le drapeau palestinien sur nos mairies » ce lundi 22 décembre. La réponse du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, fuse sur X : « Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient ». Il a également demandé aux préfets de s’opposer à cette initiative.

Michel Barnier en tête du premier tour de l’élection législative partielle à Paris

L’ancien Premier ministre est arrivé en tête lors du premier tour des élections législatives partielles dans la deuxième circonscription de Paris, ce dimanche 21 septembre. Ce candidat des Républicains (LR) a remporté 45% des voix tandis que sa concurrente socialiste, Frédérique Bredin, se place deuxième avec 31% des suffrages. Alors que le taux de participation s’élevait à 26%, Michel Barnier réagit en ces termes, selon Le Monde : « Nous avons conscience que cette abstention élevée exprime aussi une inquiétude, un mécontentement et une lassitude à l’égard de la situation politique nationale actuelle ».