C’est un rapport qui ne va pas servir la cause des réseaux sociaux. Réalisé par l’institut Yougov, pour le compte de la plateforme d’hébergement, de partage et de visionnage de vidéo en ligne Dailymotion, il aboutit à la conclusion suivante : près d’1 jeune sur 2 de 18-24 ans estime que les réseaux sociaux ont un impact sur leur santé mentale. 45 % des sondés affirment également avoir déjà été personnellement confrontés à des violences en ligne. Celles-ci ont notamment pris la forme de commentaires « haineux ou dégradants » ou de « harcèlement persistant ». Une moyenne bien plus élevée que le reste de la population française.
Selon l’enquête, l’orientation sexuelle et l’apparence physique sont les premières causes de cyberharcèlement. Les 18-24 ans pointent également du doigt les convictions politiques et religieuses. Plus conscients qu’autrefois des enjeux entourant les réseaux sociaux, les jeunes estiment passer « trop de temps » sur les réseaux sociaux. Au point, selon 46% des répondants, qu’ils influent « négativement » sur leur santé mentale. L’étude précise également que les jeunes se sentent davantage concernés par les problématiques liées au harcèlement. En effet, 28% d’entre eux déclarent avoir ressenti « de la colère et de l’irritabilité », contre 23% pour le reste de la population. Il faut dire que 65% d’entre eux disent avoir fait face à « une forme de violence en ligne ».
Favoriser les contenus “positifs et instructifs”
Aussi, les 18-24 ans pensent que les plateformes doivent mettre en place des éléments favorisant les contenus positifs. Ils sont 36 % à vouloir que les algorithmes de recommandation favorisent les contenus “positifs et instructifs”. Une part qui passe à 35 % lorsqu’il est question de limiter l’accès à des contenus sensibles ou de mettre en place des mécanismes de signalement faciles et efficaces. Pourtant, une part importante des jeunes ont conscience de la violence des réseaux sociaux et de l’impact qu’ils peuvent avoir sur leur santé mentale, 37 % d’entre eux déclarent avoir regardé plus de vidéos en 2024 qu’en 2023.